Newsletter CGT Framatome Courbevoie du 14/11/2023

Le projet FRAME, adaptation de Framatome à la nouvelle Convention Collective de la Métallurgie, arrive bientôt à son terme.

Vous allez recevoir durant le mois de Septembre une information décrivant votre EMPLOI et votre CLASSIFICATION.

La CGT n’est pas signataire de cette Convention Collective. Parmi les points qui motivent notre refus de signer, la suppression de toute garantie de progression de carrière. La classification au poste donne à l’employeur tout pouvoir pour décider unilatéralement de votre salaire, y compris de le diminuer en cas d’incident de parcours, ce qui jusqu’alors était interdit.

Certes, au 1^er Janvier 2024, la PREMIERE application de la classification ne pourra pas faire baisser votre salaire. Mais dès le prochain changement de poste ou même seulement une réévaluation de votre poste, potentiellement annuelle, rien ne s’y opposera plus.

C’est pourquoi la CGT vous donne les billes pour ne pas vous faire plumer...

La semaine prochaine, c’est la rentrée scolaire... Un temps compliqué, durant lequel vous devrez peut-être accompagner vos enfants ou aller les chercher, pour leur première journée à l’école...

C’est pourquoi il est prévu que vous puissiez vous absenter exceptionnellement pour ce faire. Cette conquête sociale et applicable à tous les salariés de Framatome. Si vous êtes en décompte horaire, vous disposez de 2h, sr validation de votre manager. Si vous êtes en forfait jour, à vous pouvez décaler vos horaires en informant votre hiérarchie si nécessaire pour l’organisation de réunions.

Le Jeudi 30 Juin 2022, il y a un peu plus d’un an, commençait le feuilleton « Fralis-Voldemort-FSC », un projet de la direction qui se concrètise aujourd’hui par une maltraitance organisée des salariés de la Tour ex-AREVA.

Aujourd’hui, en Août 2023, nous vous sollicitons tous, afin que vous nous fassiez remonter vos ressentis dans ces nouveaux aménagements. Ainsi, nous pourrons ensemble faire pression sur la Direction Générale afin de regagner des conditions de travail acceptables...

Dans sa version initiale, le projet comportait deux versants : d’une part, le passage des Fonctions Support Centrales vers Lyon, et d’autre part, le sacrifice de 2 étages de la Tour, passant de 9 étages à 7 et densifiant encore le flex-office, déjà à la limite du supportable. Tout cela alors qu’en fait, Framatome continuerait de louer 11 étages de la Tour, mais comptait en sous-louer 3, dans un quartier d’affaires sinistré où plus d’un million de m² sont libres !

Durant cette année, la CGT s’est battu contre ce projet, en exposant les conséquences probables et les risques - celles et ceux-là mêmes qui aujourd’hui se concrétisent -.

Un premier recul de la Direction Générale, dès la présentation du projet en Septembre 2022, a été le passage de -2 étages à -1, soit de 7 étages à 8. Plusieurs mois plus tard, en Juin 2023, grâce à la mobilisation des salariés de la Tour autour d’une lettre ouverte rédigée par la CGT, nous avons pu obliger la Direction Générale à un petit recul : l’affectation d’un étage supplémentaire, « jusqu’à ce que celui-ci soit sous-loué ». Bien que faible, ce recul procure cependant aux salariés un petit soulagement. Il démontre surtout que la Direction Générale, bien qu’arc-boutée sur sa logique financière, peut cependant fléchir lorsque les salariés se mobilisent !

Maintenant que le projet est exécuté et que nous sommes - fort mal - installés dans les nouveaux aménagements, les risques prédits par la CGT commencent à apparaître. Mal-être, recours au télétravail au-delà des limites prévues par l’accord collectif, comme palliatif pour des conditions de travail intenables à la Tour, voire dans les cas les plus graves, des altercations et des burn-outs : voilà ce que provoquent ces aménagements !

Les tracts ci-dessous, présentés du plus récent au plus ancien, jalonnent l’histoire de cette lutte. Nous ajouterons au fur et à mesure les nouveaux tracts, car la bataille continue pour protéger les salariés de la Tour en refusant leur mise en « boîte de sardines » !

Le 30 Juin dernier, un point supplémentaire était ajouté à l’OdJ du CSE de Courbevoie, prévu le 8 Juillet, portant sur un projet nommé « Fralis ». Sous ce nom innocent se cachait la délocalisation de toutes les fonctions support (« Corporate » ou « CORP ») à Lyon.

Au CSEC du 5 Juillet, toutes les Organisations Syndicales s’insurgeaient contre ce projet. En effet, dans la Tour, les salariés ont déjà été mis à mal par les réorganisations successives et le passage de 21 étages à seulement 9, et ce nouveau projet faisait à nouveau disparaître 2 étages Framatome.

Retiré du CSE de Courbevoie, le projet était reporté à Septembre. Il réapparaissait au CSEC du 20 Septembre sous un nom à rallonges et la direction tentait d’interdire toute référence à la première mouture, y compris dans l’utilisation du nom « Fralis ». La CGT l’avait alors surnommé « Voldemort », puisque la direction nous interdisait de prononcer son nom...

Rebaptisé dernièrement FSC, il peut sembler moins néfaste, ne portant plus la disparition que d’1 seul étageau lieu de 2. Néanmoins, le CORP se trouverait concentré au 12^e étage, avec deux fois moins de postes que de personnes, et d’autres étages seraient déménagés pour profiter des « trous » (le fameux « mitage ») créés par cette concentration. De quoi déstabiliser tous les salariés de la Tour, dont une enquête diligentée par le CSE a montré que pèsent déjà sur eux des Risques Organisationels et Relationnels (ROR), plus connus sous le vocable de « Risques Psycho-Sociaux » (RPS).

Qui plus est, cela désorganiserait les fonctions support, qui n’en ont pas vraiment besoin, durement touchées qu’elles sont déjà par des années de cures d’austérité successives. L’ensemble des salariés de la Tour, et sans doute de Framatome, paieraient alors la nouvelle série de « renoncements » que ne manquerait pas d’entraîner l’incapacité du CORP à assurer ses missions, faute de moyens.

Malgré ce contexte, la direction s’arc-boute sur son projet et sur le M€/an économisé (à condition de trouver à sous-louer l’étage « libéré »). Parce qu’il n’y a pas de petites économies, y compris quand c’est sur le dos des salariés. Beaucoup de salariés pensent déjà que le CORP n’est que le premier round d’une « ruée vers Lyon » qui à terme laisserait exsangue l’établissement de Courbevoie.

Et encore, nous n’avons pas encore parlé de l’établissement de Lyon, dont les open-spaces gérés en flex-office sont encore pour un temps moins encombrés que ceux de la Tour, mais qui doivent s’attendre, si l’on en croit la direction, à faire face à un afflux massif de recrutements et de déplacements, qui risque de fortement dégrader les conditions de travail.

C’est pourquoi la CGT vous informe à travers cet article, qui sera mis à jour régulièrement avec les derniers tracts sur ce sujet. Ne laissons pas l’établissement de Courbevoie s’étioler, ni celui de Lyon s’engorger !