Une reprise dans la dignité à Montrouge

Exemplaires de démocratie et de fraternité.
jeudi 31 janvier 2008
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Tous ensemble et pied à pied ils ont affrontés le groupe dans son œuvre de casse. Ils en obtiennent un premier résultat à travers le versement d’une prime de production de 250 euros par mois jusqu’à août 2008 (date de la fremeture programmée). Ils ont décidé de reprendre le travail sans avoir déposé les armes, d’autres négociations et actions les attendent, ils s’y préparent tous.

C’est à travers la réception critique des conclusions du livre IV produit par la direction, qu’au mois de novembre une première grève de 3 jours les avaient rassemblés. Ils en étaient sortis avec une prime substantielle effaçant l’effet perte de salaire.

La remise d’un livre III plus qu’indigent dans ses propositions les a remobilisés depuis le 10 janvier où il ont commencé l’occupation de leur usine, qu’ils ont dû interrrompre en gage de bonne volonté le 22 janvier. La grève a néanmmoins continué en se renforçant jusqu’au matin du 31 après leur assemblée générale quotidienne.

Les phases qui restent à discuter, sans que pour autant ils renoncent à la contestation des conclusions du livre IV, sont nombreuses et ne peuvent attendre l’issue judiciaire des contestations sur le fond. Restent à négocier les mesures d’âge, les indemnités de préjudice et conventionnelles, les conditions de reclassement et de départ. Les rapports de force seront toujours aussi nécessaire mais ils ont affirmé qu’il savaient ne pas se laisser faire.

La démocratie et la fraternité exemplaires nées dans le conflit, ont forgé des consciences nouvelles et des capacités critiques. L’expérimentation de l’engagement collectif est une force au service de leur cause.

Leur quotidien était rythmé par les tâches à faire dans les différentes commissions, sécurité, ravitaillement, presse, négociation, diffusion, comité de grève. Chacun s’y est investi et pas un n’a manqué selon ses compétences, son désir et ses capacités d’y prendre une part active.

C’est ce sérieux, cette organisation qui ont évité tous les incidents, libéré les consciences et les langues pour le débat qui n’a jamais manqué. Jusqu’à 2 ou 3 assemblées générales par jour, assemblées souveraines qui renforçaient les délégations des élus et du comité de grève.

C’est ce que les acteurs et les témoins de cette grève auront ressentis au cours de ce conflit démarré le 10 janvier 2008. Pour eux rien ne sera plus comme avant, de l’ouvrier à l’ingénieur, chacun a mis son destin individuel et collectif dans la main de l’autre. 80 grèvistes sur 89 salariés, pendant 21 jours, ont affronté ensemble un grand groupe mondial dans son entreprise de délocalisation et de saccage. Ici la forme a servi le fond, c’est ce qui fait que les luttes ne s’achèvent jamais.

Cette force acquise, conquise, ce sursaut de l’intelligence, de la raison et du cœur est leur meilleure arme pour demain. Cette démarche est tout à l’honneur du syndicat CGT qui sort grandi et renforcé.


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