AREVA TD Montrouge doit vivre

Après St Ouen, AREVA continue la désertification industrielle en Ile de France
vendredi 12 octobre 2007
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Chez AREVA T&D, les plans de fermeture d’usines et délocalisations se succèdent, inscrits dans la continuité du plan prévu par Alstom au moment de la crise de financement qui l’affectait, AREVA en assume aujourd’hui l’application pour plus de profits.
La fermeture de l’usine de Montrouge est annoncée pour la mi-2008, ni le carnet de commande honorable, ni les prévisions de besoin en transformateurs de mesures ne le justifie. Le rachat de Ritz et l’homologation des produits de Montrouge par les usines Ritz en Allemagne, laissent penser aux salariés qu’ils sont sacrifiés à la rationalisation financière.

Dans les produits de transmission et distribution, pour AREVA TD dont le redressement et la part du chiffre d’affaires prise au sein du groupe AREVA est plutôt encourageante, la crise est derrière. Au point qu’AREVA qui avait trop « chargé les charrettes » de départ des usines T&D a dû procéder à des embauches d’intérimaires.

Cela ne l’empêche pas, au nom de la « localisation » des marchés, de poursuivre son œuvre de délocalisation en France. Et au nom de la rationalisation et de la baisse des coûts (de main d’œuvre) elle s’emploie à décréter « non cœur de métier » de multiples activités, ainsi qu’elle le fait à Mâcon (Tôlerie, Peinture).

Montrouge a la malchance d’être à la conjonction du débordement urbain Parisien dans une zone de forte attractivité immobilière et de « n’être plus à la maille » des usines « modernisables » à peu de frais. L’investissement s’y est d’ailleurs tari voilà plus de huit ans.

Les industriels de l’Ile de France font payer au peuple de la couronne parisienne son aptitude à revendiquer plus pour gagner plus. Désormais, fermer une usine est une facilité offerte à toutes les grandes compagnies, fussent-elles publiques. Les salariés en s’adressant au « sauveteur d’Alstom », notre actuel Président, le prennent à témoin de l’incomplétude de son œuvre de sauvetage.

Ce sont ainsi 90 personnes, peu semblera-t-il aux cyniques, qui devront en cas de fermeture de l’établissement, s’engager dans des mutations ou dans des conversions aussi hasardeuses que contraintes, sinon devoir pointer aux ANPE.ASSEDIC rassemblées.

Il est en effet certain qu’après avoir désertifié toute la région parisienne des emplois industriels sous label AREVA, il ne reste à offrir aux salariés et à leurs familles que les chemins de la mobilité. Autant dire des embarquements, sur le radeau de la Méduse, pour la plupart des salariés de production.

Ca se passe comme ça chez AREVA, avant mariage forcé ou entrée en Bourse, les salariés demeurent les variables d’ajustement du profit, quel que soit le prix de la vie.

Le 12 octobre, jour de conseil d’administration, les salariés de Montrouge s’inviteront au siège d’ AREVA T&D à La défense, à 11 H pour rappeler qu’ils veulent maintenir leurs productions à Montouge.

Contacts Presse : Patrick Appiah 0637626932 DS Montrouge, Laurent Roussel DSC AREVA TD 0603035774
Alain Roumier Coordinateur CGT Groupe AREVA 0632635443